Take Time To Think

Jour d’automne

2022_09_21_JourAutomne
Depuis près de 10 ans, j’ai été abusée
Je me souviens néanmoins d’une cruelle vérité
Dans la bouche de Cloé, une phrase bien pertinente
«  La réalité dépasse parfois la fiction  ».
Dans celle de mon filleul, l’annonce d’une vérité
«  Bien trop d’idées que pour les implanter  »
Et puis, et puis, et puis. Et puis au fils du temps…
Ma copine m’a quitté et mon chat est parti
J’ai lutté de toutes parts, je diffuse le réel
Pour faire entendre comment nous en sommes tous arrivés là
J’ai acheté un appart, ou plutôt une prison
J’ai construit pour celui-là l’application de communication
Parmi mes voisins, l’assos «  lire et écrire  » m’a conseillée
Soulignant que ma forme trop franche et trop limpide
Autour, à l’œuvre, les politiques sociales
La censure demandée  ; mon site de la copropriété
Mes amis, mes voisins, c’est le vert et le rouge
Toutefois même de ceux-là, l’aide ne me parvenait pas
Lorsque tristesse profonde alors mon fils parti
Mon chat adoré, sous ma responsabilité
La pensée et l’action et surtout mon enfant
Celui que j’ai choisi, celui qui m’a aimé
Celui pour qui néanmoins, je n’eus pas de jardin
J’ai aimé travailler quasi au quotidien
Bercée dans l’écriture, la musique, les images
J’ai rejoint tant de lieux, enthousiasmé le vélo
Celui de liberté, celui qui m’inspire tant
La mobilité à travers la ville, celle que j’ai tant aimée
Aujourd’hui je repense, je décode et j’avance
Néanmoins aujourd’hui, cruauté de la beauté
J’ignore bien à présent comment continuer, comment m’émerveiller
Ils demandent mon silence, ils ne peuvent pas comprendre
La douleur de mes maux, la souffrance de mes mots
Je suis comme un puzzle, distribuant des pièces
Sur chacune est pourtant ma réelle signature
Je veux la vérité, je ne veux plus souffrir
J’ai le mal de vivre, atteinte de lectures triples
Traversée en mouvement ou fixée dans le souvenir
Comment encore agir et par quoi commencer  ?
Comment encore penser sans même savoir pour qui  ?
Ma douleur est aigüe, ma souffrance est à vif
Je n’ai voulu que l’Art dans ma vie quotidienne
Mon art est sans mensonge, mon art dénonce le faux
Il est la lutte des maux, la direction du vrai
L’appel de transparence, vérité éclatante
Cessez de me faire jouer un rôle qui n’est le mien
Je suis une chef d’orchestre, scénariste, observatrice
Je ne suis pas votre punching-ball
Ni le taureau de la cité
Je ne suis pas être la cible que vous persécuter
Je suis celle qui vous a guidé
Je veux mes droits d’auteur,
Je veux vos sources inscrites
En moi vous avez puisé
Je suis l’exemple à suivre
Admettez-le  !
Ma souffrance est trop grande
Ma tristesse accablante
Je suis la femme blanche
Qui vous a inspiré
Je veux de ma vraie vie
Je veux pratique de l’art
Non plus seule en coulisse
Sans vos points sur les i.